La puissance de l’éternelle encre de Chine

Encre de Corée, de Chine, du Japon ou d’Inde, selon les dénominations historiques et les recettes secrètes de composition, nous ne retenons qu’un seul nom pour représenter la pierre noire, l’élément central de l’écriture et de l’art oriental. Utilisée depuis près de 2600 ans avant notre ère en Chine, importée en France dès le Moyen Âge, elle continue de fasciner par ses qualités exceptionnelles.

Les utilisations de l’encre de Chine
Recommandée pour le dessin technique ou artistique (dont la BD et le manga) et en calligraphie, utilisée en cours d’arts plastiques, l’encre de Chine se travaille à la plume, au calame, au pinceau, à l’aérographe ou au stylo à pointe tubulaire rechargeable. De couleur traditionnellement noire intense, il existe quelques marques qui présentent un assortiment de couleurs. Le choix d’un papier-calque ou spécial lavis, technique, calligraphique ou manga est souhaitable, car le papier doit absorber facilement l’eau et garantir un tracé parfait. L’encre peut se gratter sur certains supports.

Les particularités de l’encre de Chine
Généralement composée de pigments et de gomme laque, cette encre sèche vite et peut avoir un aspect final un peu satiné. On peut écrire avec cette encre sur de très nombreux supports surprenants. Mais elle ne permet des retouches que pendant le temps où elle reste humide. Grâce à leurs laques, les encres séchées résistent très bien à l’eau et admettent l’ajout de couleurs de type aquarelle. Souvent travaillée pure, l’encre est aussi diluée dans un peu d’eau disposée dans un godet pour obtenir des lavis plus clairs et sélectionnés. Certains réalisent leurs lavis directement à même le papier. Certaines monochromies ont ainsi des teintes très étonnantes, des dégradés surprenants qui prouvent la maîtrise d’un art unique.